Notre histoire, d’Edwards Merrill à Jordan Martin de Rosales
La famille Merrill
D’origine anglaise et huguenote et au blason orné d’une fleur de lys, la famille Merrill arrive en Amérique du Nord en 1633, où elle participe à la fondation de Newburyport. C’est le grand-père d’Edwards Merrill, Samuel Merrill Senior, qui ouvre le chapitre canadien de l’histoire familiale. À la fin du 18e siècle, il quitte le Connecticut pour s’installer au Haut-Canada. Il fait fortune dans le commerce et son fils aîné, Samuel Junior, naît à Kingston en 1800.
À Kingston, Samuel Merrill Junior étudie le droit auprès d’un futur juge en chef du Haut-Canada, l’honorable C. A. Hagerman. Il est admis au barreau en 1823 et devient le premier avocat de Picton, où il exercera pendant près d’un demi-siècle. Il s’y taille une solide réputation : à la tête d’un cabinet extrêmement lucratif, il est connu comme étant l’un des meilleurs avocats de la région, soit les anciens districts de Midland et de la baie de Quinte. Premier à occuper le poste de registraire du tribunal des successions du comté de Prince Edward, il sera également conseiller à la cour de la chancellerie. Il compte parmi ses amis Sir John A. Macdonald, avec lequel il met en place les systèmes de gouvernance du nouveau dominion. Samuel Merrill Junior aura 11 enfants avec son épouse, Mary Edwards Hall.
Edwards Merrill, né en 1842, est le huitième enfant de Mary et Samuel Junior. Il doit son prénom au philosophe et théologien Jonathan Edwards, un parent du côté maternel. En 1865, il termine ses études de droit à Picton et épouse l’année suivante Carolyn Wright de Napanee. Admis au barreau en 1867, ce jeune avocat deviendra vite le premier magistrat du comté de Prince Edward. Après avoir été commandant de la 2e compagnie du 16e régiment, puis maire de Picton, il occupe le siège du juge du tribunal du comté de Prince Edward en 1891.
Edwards Merrill et sa famille ont eu un impact positif sur la société canadienne. Moderne et progressiste, le citoyen et homme de loi Edwards Merrill est un ardent promoteur de la justice, un farouche opposant à la peine de mort et un libre penseur : membre de la société protestante, il n’accepte ni la religion ni ses préjugés. L’humanisation du traitement des jeunes délinquants, dans lequel il a joué un rôle prépondérant, et ses réformes au sein du système judiciaire canadien comptent parmi ses plus grandes réalisations.
Après une brillante carrière juridique et politique, Edwards Merrill mène une vie tranquille à Picton, entre action communautaire et bénévolat, en compagnie de sa femme Carolyn. Ils sont les heureux parents de quatre enfants : Helen, leur fille aînée née en 1866, devient historienne, archiviste, essayiste et poète; Edward, né en 1869, obtient un diplôme d’ingénieur et travaille chez Westinghouse à Pittsburgh, puis chez Toronto Hydro Commission; Anne, née en 1871, choisit la profession de journaliste : chroniqueuse pour The Mail and Empire, Toronto Star, Sherbrooke Daily Record, Edmonton Journal et The Globe and Mail notamment, elle couvre deux guerres mondiales en tant que correspondante et tient sa rubrique « Wings in the Wind » dans le Globe and Mail jusqu’à sa mort, à l’âge de 100 ans; Muriel, la petite dernière née en 1884, s’intéresse, quant à elle, à l’histoire et à l’archéologie.
Le 12 juin 1905, Edwards Merrill est convié à une excursion en bateau par l’Ordre d’Orange de Picton. Souffrant de sclérose en plaques depuis quelque temps, il décline l’invitation, prétextant une grippe. Il décèdera le jour suivant. Après sa mort, Carolyn Merrill emménage à Toronto, au 4, avenue Prince Arthur, pour vivre avec ses enfants Anne et Edward. En 1921, elle est inscrite dans le Torontonian Society Blue Book [bottin mondain torontois] comme tenant salon les vendredis.
D’origine anglaise et huguenote et au blason orné d’une fleur de lys, la famille Merrill arrive en Amérique du Nord en 1633, où elle participe à la fondation de Newburyport. C’est le grand-père d’Edwards Merrill, Samuel Merrill Senior, qui ouvre le chapitre canadien de l’histoire familiale. À la fin du 18e siècle, il quitte le Connecticut pour s’installer au Haut-Canada. Il fait fortune dans le commerce et son fils aîné, Samuel Junior, naît à Kingston en 1800.
À Kingston, Samuel Merrill Junior étudie le droit auprès d’un futur juge en chef du Haut-Canada, l’honorable C. A. Hagerman. Il est admis au barreau en 1823 et devient le premier avocat de Picton, où il exercera pendant près d’un demi-siècle. Il s’y taille une solide réputation : à la tête d’un cabinet extrêmement lucratif, il est connu comme étant l’un des meilleurs avocats de la région, soit les anciens districts de Midland et de la baie de Quinte. Premier à occuper le poste de registraire du tribunal des successions du comté de Prince Edward, il sera également conseiller à la cour de la chancellerie. Il compte parmi ses amis Sir John A. Macdonald, avec lequel il met en place les systèmes de gouvernance du nouveau dominion. Samuel Merrill Junior aura 11 enfants avec son épouse, Mary Edwards Hall.
Edwards Merrill, né en 1842, est le huitième enfant de Mary et Samuel Junior. Il doit son prénom au philosophe et théologien Jonathan Edwards, un parent du côté maternel. En 1865, il termine ses études de droit à Picton et épouse l’année suivante Carolyn Wright de Napanee. Admis au barreau en 1867, ce jeune avocat deviendra vite le premier magistrat du comté de Prince Edward. Après avoir été commandant de la 2e compagnie du 16e régiment, puis maire de Picton, il occupe le siège du juge du tribunal du comté de Prince Edward en 1891.
Edwards Merrill et sa famille ont eu un impact positif sur la société canadienne. Moderne et progressiste, le citoyen et homme de loi Edwards Merrill est un ardent promoteur de la justice, un farouche opposant à la peine de mort et un libre penseur : membre de la société protestante, il n’accepte ni la religion ni ses préjugés. L’humanisation du traitement des jeunes délinquants, dans lequel il a joué un rôle prépondérant, et ses réformes au sein du système judiciaire canadien comptent parmi ses plus grandes réalisations.
Après une brillante carrière juridique et politique, Edwards Merrill mène une vie tranquille à Picton, entre action communautaire et bénévolat, en compagnie de sa femme Carolyn. Ils sont les heureux parents de quatre enfants : Helen, leur fille aînée née en 1866, devient historienne, archiviste, essayiste et poète; Edward, né en 1869, obtient un diplôme d’ingénieur et travaille chez Westinghouse à Pittsburgh, puis chez Toronto Hydro Commission; Anne, née en 1871, choisit la profession de journaliste : chroniqueuse pour The Mail and Empire, Toronto Star, Sherbrooke Daily Record, Edmonton Journal et The Globe and Mail notamment, elle couvre deux guerres mondiales en tant que correspondante et tient sa rubrique « Wings in the Wind » dans le Globe and Mail jusqu’à sa mort, à l’âge de 100 ans; Muriel, la petite dernière née en 1884, s’intéresse, quant à elle, à l’histoire et à l’archéologie.
Le 12 juin 1905, Edwards Merrill est convié à une excursion en bateau par l’Ordre d’Orange de Picton. Souffrant de sclérose en plaques depuis quelque temps, il décline l’invitation, prétextant une grippe. Il décèdera le jour suivant. Après sa mort, Carolyn Merrill emménage à Toronto, au 4, avenue Prince Arthur, pour vivre avec ses enfants Anne et Edward. En 1921, elle est inscrite dans le Torontonian Society Blue Book [bottin mondain torontois] comme tenant salon les vendredis.
« En tant qu’avocat, M. Merrill est considéré comme un conseiller avisé et un professionnel en pleine ascension, en tant que gentleman, il force le respect de tous ceux qui ont le plaisir de le côtoyer. »
Merrill House
En novembre 1877, Edwards Merrill achète un acre de terre à la famille Washburn pour la somme de 750 $. Il y fait construire une maison de style néogothique par le maître d’œuvre J. W. Fegan. L’imposant et ludique manoir en brique rouge, avec ses rives de toit ouvragées, ses cheminées élancées, sa tour et ses 13 pignons est terminé en 1878 et apparaît dans l’atlas Belden. Quelque temps plus tard, il fait construire une version miniature de Merrill House sur le port de Picton, au 2, rue Hill. Il vend alors Merrill House au prix de 4600 $ à Peter et George McKenzie et emménage dans la petite maison, où il vivra jusqu’à sa mort.
Depuis, Merrill House a eu plusieurs vies. En 1982, le manoir est transformé en auberge et le restera jusqu’en 2018, date à laquelle il est acheté par son actuel propriétaire, Jordan Martin de Rosales. Originaire du comté voisin, le comté de Hastings, Jordan a grandi au Canada, puis en Finlande et au Royaume-Uni. Diplômé en commerce et en gestion de marques de luxe, il a travaillé en marketing et dans de prestigieux hôtels à Londres, à Dubaï, en Afrique australe et en Afrique de l’Ouest. Quand il s’installe à Merrill House en juin 2018, il apporte avec lui dans ses bagages l’expérience acquise dans deux chaînes hôtelières de luxe : le Jumeirah Group et le Grange Hotel Group. Également passionné de décoration, d’art, d’histoire et grand amateur de vin, il a étudié l’histoire de l’architecture britannique à Oxford et a affiné sa compréhension du monde au cours de ses nombreux voyages.
En 2019, Jordan coiffe sa casquette de designer d’intérieur pour rénover entièrement le manoir : chauffage, air climatisé, plomberie, fenêtres, ameublement et décoration, aménagement paysager et cave à vin ultramoderne, tout a été repensé et sublimé. Aujourd’hui, Merrill House est un hôtel-boutique de luxe, un restaurant gastronomique français, une cave à vin primée par le magazine Wine Spectator et une équipe dévouée de 36 personnes.
En novembre 1877, Edwards Merrill achète un acre de terre à la famille Washburn pour la somme de 750 $. Il y fait construire une maison de style néogothique par le maître d’œuvre J. W. Fegan. L’imposant et ludique manoir en brique rouge, avec ses rives de toit ouvragées, ses cheminées élancées, sa tour et ses 13 pignons est terminé en 1878 et apparaît dans l’atlas Belden. Quelque temps plus tard, il fait construire une version miniature de Merrill House sur le port de Picton, au 2, rue Hill. Il vend alors Merrill House au prix de 4600 $ à Peter et George McKenzie et emménage dans la petite maison, où il vivra jusqu’à sa mort.
Depuis, Merrill House a eu plusieurs vies. En 1982, le manoir est transformé en auberge et le restera jusqu’en 2018, date à laquelle il est acheté par son actuel propriétaire, Jordan Martin de Rosales. Originaire du comté voisin, le comté de Hastings, Jordan a grandi au Canada, puis en Finlande et au Royaume-Uni. Diplômé en commerce et en gestion de marques de luxe, il a travaillé en marketing et dans de prestigieux hôtels à Londres, à Dubaï, en Afrique australe et en Afrique de l’Ouest. Quand il s’installe à Merrill House en juin 2018, il apporte avec lui dans ses bagages l’expérience acquise dans deux chaînes hôtelières de luxe : le Jumeirah Group et le Grange Hotel Group. Également passionné de décoration, d’art, d’histoire et grand amateur de vin, il a étudié l’histoire de l’architecture britannique à Oxford et a affiné sa compréhension du monde au cours de ses nombreux voyages.
En 2019, Jordan coiffe sa casquette de designer d’intérieur pour rénover entièrement le manoir : chauffage, air climatisé, plomberie, fenêtres, ameublement et décoration, aménagement paysager et cave à vin ultramoderne, tout a été repensé et sublimé. Aujourd’hui, Merrill House est un hôtel-boutique de luxe, un restaurant gastronomique français, une cave à vin primée par le magazine Wine Spectator et une équipe dévouée de 36 personnes.
MERRILL HOUSE, PRINCE EDWARD COUNTY
[email protected] | +1 (866) 567-5969
Merrill House is located on the traditional territory of the Anishinaabe, Haudenosaunee and Wendat peoples and adjacent to the Kanien’keha:ka (Mohawk) community of Tyendinaga.
[email protected] | +1 (866) 567-5969
Merrill House is located on the traditional territory of the Anishinaabe, Haudenosaunee and Wendat peoples and adjacent to the Kanien’keha:ka (Mohawk) community of Tyendinaga.